Ce loisir consiste à concevoir, construire ou seulement assembler le modèle réduit d'un aéronef afin de le faire simplement voler (on parlera alors de vol libre) ou de le piloter (vol radiocommandé). Nous rappelons que ces modèles ne peuvent en aucun cas s'apparenter à un "jouet" et qu'une formation avec des personnes expérimentées est nécessaire pour que l'utilisation puisse se faire dans des conditions de sécurité maximales.
Ces reproductions imitent tout types d'appareils réels (planeurs, hélicoptères, voltigeurs, racers, avion de ligne, avions de chasse...) ou peuvent être issus de l'imagination du modéliste.
Les dimensions démarrent de quelques dizaines de centimètres et peuvent aller jusqu'à plusieurs mètres d'envergure pour les avions. Pour les hélicoptères, nous parlerons de diamètre rotor.
En fonction du niveau de construction du modèle et des capacités techniques de l'aéromodéliste, le niveau de finition et de détail est plus ou moins abouti.
Il existe 3 méthodes principales pour acquérir un aéromodèle, dans le jargon modéliste nous parlons également de "cellule":
1. Un modèle peut être conçu par le modéliste qui réalise un plan et découpe l'intégralité des pièces dans du balsa et du pin principalement. Il existe également des plans directement mis à disposition des constructeurs. Vient ensuite l'assemblage des pièces par collage, puis la finition avec "l'entoilage" réalisé avec des films plastiques thermocollants afin de reproduire l'enveloppe du modèle.
2. Nous pouvons trouver dans le commerce des cellules "ARF" (Almost ready to fly). Ces modèles sont déja assemblés et entoilés, il subsiste le montage des pièces principales a effectuer ainsi que l'achat et l'installation de la motorisation et de l'électronique. Les matériaux rencontrés restent le balsa entoilé, l'EPO ou EPP (type particulier de polistyrène plus souple et beaucoup plus résistant) et les moulages en fibre de verre.
3. Enfin, les kits "RTF" (Ready To Fly) permettent d'acheter un modèle prêt à l'emploi dont la mise en oeuvre rapide permet d'obtenir un ensemble monté 15 minutes après le déballage. Bien souvent une radiocommande sommaire est fournie et vous n'avez pas le choix de l'éléctronique embarquée.
En ce qui concerne les hélicoptères, soit vous trouverez des modèles RTF entièrement montés avec récepteur et radio émetteur fournis ou non, soit des kits en pièces détachées qui requièrent un montage mécanique soigné et rigoureux.
Afin de propulser notre modèle, il est nécessaire de l'équiper d'une motorisation. Nous avons également besoin de servomoteurs permettant d'actionner les gouvernes (ailerons, dérive et profondeur) afin de le diriger et d'un ensemble d'émission réception pour répercuter les ordres donnés par le pilote.
Le croquis ci-contre est une représentation sommaire de l'agencement d'un aéromodèle. Il est nécessaire de rajouter d'autres éléments tel qu'un gyroscope pour les hélicoptères ou une éléctronique embarquée plus évoluée en relation avec la complexité de l'aeronef.
Selon le choix du pilote et suivant le modèle, la motorisation utilisée est soit thermique, soit électrique:
Moteur 2 temps "Glow", fonctionnant au méthanol.
Moteur 4 temps "Glow", le carburant étant toujours le méthanol.
Moteur "essence", le carburant étant du SP95 additionné d'huile.
Turbo réacteur, utilisé avec du kérosène ou du pétrole lampant.
Les cylindrées de ces moteurs s'échelonnent de 4cc jusqu'à plusieurs centaines de cc pour les plus gros modèles avec des puissances de traction (ou de poussée pour les réacteurs) allant jusqu'à plusieures dizaines de kilogrammes.
Ces dernières années, les performances atteintes par les moteurs "brushless" (sans balais) ont rapidement contribué au remplacement des moteurs classiques à charbons (moteur ferrite) réputés au rendement faible et dont la durée dans le temps était relativement limitée. Ces derniers ne sont presque plus commercialisés.
Les puissances vont de quelques dizaines de watts jusqu'à plusieurs milliers avec des courants dont l'intensité varie de quelques Ampères jusqu'à 150 Ampères et plus.
Pour alimenter ces moteurs, nous nous servons d'accumulateurs Lithium Polymère, plus communément appelés "Lipo".
Utilisée avec les moteurs brushless, cette technologie a révolutionné l'aéromodélisme électrique ces 10 dernières années.
En effet, ces accus présentent un rapport poids/capacité trés performant avec des courants de décharge élevés. Par contre leur utilisation réclame un minimum de soins et de connaissance.
Ces batteries sont déclinées en plusieures capacités et tensions afin d'obtenir la puissance et l'autonomie souhaitée en fonction du moteur et du modèle à faire voler. Les tensions nominales s'échelonnent de 3.7 Volts à 44,4 volts selon la motorisation choisie.
Entre le moteur brushless et la batterie est intercalé le contrôleur. Il a pour but de réguler la tension et le régime moteur et permet aussi d'activer certaines options relatives au paramétrage du moteur.
Il doit être choisi en fonction de la tension et de la puissance réclamée par la chaine de propulsion afin d'éviter de le "griller".
La plupart du temps il possède également un dispositif appelé "BEC" (Battery Eliminator Circuit) permettant d'alimenter le récepteur et les servomoteurs toujours à partir de la batterie de propulsion évitant ainsi d'embarquer un accumulateur supplémentaire comme c'est le cas pour les motorisations thermiques.
Enfin, pour répercuter les ordres donnés par le pilote, nous devons nous équiper d'un radio émetteur.
Cet organe de commande représente l'un des investissement le plus important pas forcément en terme de coût mais plutôt au niveau des fonctions dont il peut être équipé de façon à éviter d'être bridé par la suite dans le choix des modèles à faire évoluer (nombre et type de fonctions que le modèle peut comporter)
Les instructions transmises par la radio sont acheminées vers le récepteur embarqué auquel sont reliés les servomoteurs qui sont en charge d'actionner les gouvernes de la cellule. Ces dernières permettent d'orienter notre aéronef.
Dans l'espace, notre aéromodèle est orienté sur 3 axes appelés axe de tangage, axe de roulis et axe de lacet. Nous parlons d'ailleurs de "pilotage 3 axes".
La gouverne de dérive permet d'agir sur l'axe de lacet, celle de profondeur agit sur le tangage et les gouvernes d'ailerons sur le roulis.
Maintenant il ne reste plus qu'à apprendre à piloter, nous appelons cela l'écolage et c'est par ICI...